013-10/01/2009 : Métiers d'art n° 254 à 263
Métiers d'Art
Le ministère de la Culture participe à la valorisation et à la préservation des savoir-faire des métiers d'art. Ces savoir-faire se renouvellent sans cesse au sein des manufactures nationales, qu'elles soient textiles (Gobelin, Beauvais, Savonnerie) ou de céramique (Sèvres) mais également dans les ateliers de restauration des archives, des musées, de confection de décors et de costumes des théâtres nationaux et de l'Opéra national de Paris.
Mise en page, Timbre à Date : Sylvie PATTE & Tanguy BESSET ( signature )
Impression : Héliogravure
1er jour le 10 janvier 2009
Verre - Musée de Nancy
Détail d'un flacon aux ombelles, ensemble de salle de bains datant de 1891 exposé au musée de Nancy.
Patrimoine et modernité se côtoient sur le site de l'ancienne verrerie de Meisenthal (1711-1969). Au Musée du verre, en bas, la projection audiovisuelle est complétée par une mise en scène pédagogique et ludique montrant comment les artistes de l'Art nouveau, en particulier Emile Gallé (entre 1867 et 1894), ont abordé les techniques verrières.
Photo de © RMN / © Harry Bréjat
Horlogerie - Musée du Louvre - Paris
Montre ronde (1640) de Jolly Josias exposée au musée du Louvre à Paris.
Réalisée autour de 1665, unique exemplaire connu en France, elle ne possède pas de spiral réglant, procédé inventé dix ans plus tard par Huygens. Le niveau de fabrication et la taille des rouages sont particulièrement fins pour cette époque. Mariant perfection technique et qualités esthétiques, elle est signée Mathieu Gosselin, maître horloger actif à Rennes durant la seconde moitié du XVIIe siècle.
Photo de © RMN / © Jean-Gilles Berizzi
Vitrail - Église Sainte Jeanne d'Arc - Rouen.
La lune, sur un détail du vitrail de l'église Sainte Jeanne d'Arc à Rouen.
Les magnifiques vitraux qui ornent tout le coté nord de l'église datent des années 1520-1530. Il viennent tous de l'ancienne église Saint Vincent détruite pendant la seconde guerre mondiale, une bombe ayant explosé en son centre.Au début de la guerre, les vitraux avaient été démontés et soigneusement mis à l'abri. Leur remontage dans la nouvelle église est à lui seul un véritable chef d'oeuvre de technique et de savoir faire.
Photo de © AKG Images/Jean-Paul Dumontier
Ebénisterie - Musée du Louvre - Paris
Détail du berceau du roi de Rome, exposé au Musée du Louvre, représentant la Seine, le Tibre, la force et la justice.
Le berceau apparaît dans un tableau de François Gérard représentant Marie-Louise et le Roi de Rome en 1812. Placée de biais, émergeant de l'obscurité, la nacelle en orme est éclairée par un jeu de lumière mettant en valeur les veines du bois et certains éléments de décoration en bronze.
Photo de © RMN / © Marc Walter
Marqueterie - Château de Valençay
Un détail du bureau de Mazarin exposé au château de Valençay (Indre)
Le bureau Mazarin est un modèle prestigieux créé vers 1670. Il tient son nom au Cardinal du même nom qui était le premier ministre de Louis XIV. Inspiré de la « table de changeur » d'époque Louis XIII équipée d'un plateau à abattant pour faciliter le stockage et le change monétaire, le bureau Mazarin reprend ses principales caractéristiques.Le détail caractéristique du bureau Mazarin : son piétement composé de 8 pieds jumelés et réunis par des entretoises en X ou en H.
Photo de © AKG Images/Hervé Champollion
Ferronnerie - Musée de l'Armée - Paris
Détail de l'armure (1620-1630) de Louis XIII détenue au Musée de l'Armée à Paris.
Attribuée au futur Louis XIII, ce harnois a d’abord été présenté comme appartenant au petit-fils de Louis XIV, le duc de Bourgogne (1682-1712), puis au Grand Dauphin, Louis de France (1661-1711). De récentes études ont mis à mal ces théories ainsi que la soi-disant origine lorraine de l’armure pour fixer son lieu de production en Hollande, la pièce ayant été expédiée à Paris suite à l’alliance diplomatique scellée entre Henri IV et le prince Maurice de Nassau.
Photo : © Paris - Musée de l'Armée, Dist.
© RMN / © Jean-Yves et Nicolas Dubios
Faïence de Quimper - Musée de Sèvres
Plat ovale en faïence de Quimper, exposé au Musée de Sèvres (Hauts-de-Seine)
En 1875, le peintre Alfred Beau s'associe à la faïencerie Porquier. Alfred Beau est le premier artiste a donner un souffle créatif aux faïences de Quimper. Durant sa collaboration avec Porquier, de 1873 à 1903, il crée des décors somptueux : la série botanique dite à bord jaune (environ 122 modèles différents recensés), les scènes bretonnes (environ 225 modèles) et les scènes des légendes (7 modèles) ainsi que des vues de paysages bretons (environ 20 modèles).
Réunion des Musées Nationaux D´après une photo de Martine Beck-Coppola
Mosaïque - Château de Versailles
Table exposée au château de Versailles, estampillée de Martin Carlin, placage d'ébène et bronze doré, décor d'incrustations de pierres dures florentines.
Même s’il n’a jamais reçu le titre d’ébéniste de la Couronne, Carlin livre de nombreuses commandes aux membres de la famille royale par le biais des marchands-merciers avec lesquels il collabore comme Simon-Philippe Poirier ou encore Dominique Daguerre. De 1766 à 1778, il ne fabrique d’ailleurs quasiment que des meubles de porcelaine pour Poirier. Parmi ses clients les plus célèbres figurent la reine Marie-Antoinette, la comtesse de Provence ou encore Mesdames, filles de Louis XV. Carlin collabore également avec des ébénistes comme Jean-Jacques Pafrat.
Photo de © RMN / © droits réservé
Joaillerie - Château de Malmaison
Détail d'un peigne diadème faisant partie d'une parure filigrane et améthyste visible au château de la Malmaison (Hauts-de-Seine)
La présence dans la collection de nombreux peignes décorés atteste l’importance de cet élément de coiffure dans la parure féminine au XIXe siècle. Ce sont pour la plupart des peignes-diadèmes en métal aux longues dents recourbées, des peignes articulés en corne ou des peignes à corbeille. Seuls ou intégrés à une parure, d’une taille importante, ils sont portés très visibles sur un chignon.
D´après une photo de Gérard Blo
Email - Cathédrale d'Apt
Détail d'une châsse (1175-1185) de la cathédrale Sainte Anne en Apt (Vaucluse)
Les trésors sont très nombreux en Limousin : ce sont des pièces destinées à protéger les reliques, qui font l’objet d’un culte particulièrement développé dans la région. Par ailleurs, les bourgeois, nobles, princes font des dons aux abbayes qui s’enrichissent et font fabriquer ces trésors.
D´après une photo de Martine Beck-Coppola
Tapisserie - Château de Malmaison
Détail d'un tapis du château de la Malmaison (Hauts-de-Seine)
Le château de La Malmaison est un musée depuis 1905 et fait partie de la Réunion des musées nationaux, présentant le château en son état restitué sous le Consulat et le Premier Empire. C'est un des rares lieux en France à présenter un ensemble homogène de mobilier du Consulat.
D´après une photo de Gérard Blot
Cristal - Cristallerie de Clichy
Décor des presse-papiers millefiori composé de bonbons polychromes comprenant plusieurs roses de Clichy.
C’est en 1846 que débute la fabrication des premiers presse-papiers signés Baccarat. Lors de la construction de l’église de Baccarat (1853), présentant actuellement de superbes vitraux en cristal, un verrier réalisa un presse-papier Millefiori et l’insèra dans les fondations du bâtiment. Lors des bombardements Allemand de la Seconde Guerre mondiale, l’église s’effondra. Lors de la reconstruction de l’église en 1953, des personnes ont retrouvé le fameux Millefiori. Une superbe découverte qui a permis à Baccarat de pouvoir en réaliser la fabrication. Et notamment la réédition de ce presse-papier, avec la date 1953. Il fût baptisé “presse-papier de l’église”.
Photo de © Jean Maës et Roland Dufrenne.
Date de dernière mise à jour : 22/02/2021