035-23/11/1985 : Retable des Antonins d'Issenheim n° 2392
Retable des Antonins d'Issenheim
«Matthaeus Grùnewald doit être estimé l'égal des plus grands et des meilleurs. Mais il est regrettable que cet admirable artiste soit tombé, ainsi que ses oeuvres, dans un oubli si profond que je ne sais personne qui puisse donner sur lui le moindre renseignement écrit ou oral». Ainsi s'exprime, en 1675, Joachim von Sandrart auteur de la seule biographie ancienne de celui qui peignit le retable d'Issenheim.
Ce chef-d'œuvre justifie à lui seul la réputation du musée installé dans l'ancien monastère d'Unterlinden à Colmar. A Issenheim, à quelque 20 kilomètres au sud du chef-lieu du Haut-Rhin, au carrefour des grandes routes commerciales reliant la vallée du Rhône à celle du Rhin, un couvent avait été édifié, en 1298, par les Antonites (ordre laïque d'hospitaliers qui fusionnèrent au XVIIIe siècle avec les Chevaliers de l'Ordre de Malte).Cette pièce maîtresse de la peinture du XVIe siècle a longtemps passé pour être l'œuvre unique d'un artiste énigmatique que la tradition continue d'appeler Mathias Grùnewald et qui de fait se nommait Mathias Gothart Nithart. On connaît à présent de lui 4 retables (soit 17 panneaux), 7 tableaux et une quarantaine de dessins. Sa vie est à l'image de son chef-d'œuvre, celle d'un peintre maudit, dont on suit la trace de ville en ville au long de la basse vallée du Main, toujours errant, de plus en plus solitaire, jusqu'à ce que la peste le terrasse en 1528. ( Source : https://www.laposte.fr/toutsurletimbre )
Dessin : Eugène LACAQUE ( signature )
Impression : Héliogravure Tirage : 3 500 000 ex
1er jour le 23 novemmbre 1985 Retrait le 11 juillet 1986
Date de dernière mise à jour : 01/06/2020