016-29/09/2007 : Portraits de régions n° 10 N° 4094 à 4103
Portraits de régions n° 10 - La France à voir
La France a généré au cours de son histoire une mosaïque de régions, de terroirs dont les produits ont le merveilleux pouvoir de donner du goût à la vie.Parmi les illustrations de la série des 10 timbres postes, cette série nous offre le plaisir de retrouver la variété de ses ressources, de ses coutumes et de ses traditions.
Conception : Brune GHIRINGHELLI ( signature )
Création Timbre à Date : Valérie BESSER
Impression : Héliogravure
1er jour le 29 septembre 2007 Retrait le 26 juin 2009
La porcelaine de Sèvres
SÈVRES.- Après les premiers essais faits dans les fours de Sèvres en 1765 avec un fragment de terre de Saint-Yrieix par l'intermédiaire de Villaris, apothicaire à Bordeaux, et de Daret, chirurgien à Saint-Yrieix, il fallut attendre trois ans avant que le chimiste de Sèvres, Hellot, se rendant sur les lieux, n'apprit de Villaris l'emplacement des précieux gisements. 1770-1800. - En juin 1769, la composition de la pâte dure était enfin établie et la "Porcelaine Royale" fut présentée au roi lors de l'exposition de Versailles, au mois de décembre de la même année. La fabrication régulière ne fut toutefois organisée à la manufacture qu'à partir de 1772.
Les géants
L'origine des géants est difficile à déterminer, de nombreux auteurs y font allusions dans leurs écrits. Mais en fait, le phénomène a quasiment toujours existé. Les géants du Nord Pas de Calais ne sont pas les seuls, ni les premiers, à avoir existés. Leur première trace remonte au XVIème siècle, avec les Gayants de Douai.
Le béret basque
A l'origine, le béret est une sorte de pèlerine couvrant la tête et les épaules des soldats romains qui occupent la vallée d'Aspe, en Béarn. Les bergers béarnais des vallées d'Aspe et d'Ossau se sont donc mis à tricoter des bérets, pour eux puis pour leurs voisins Basques, Gascons et Landais. ..
Le parfum de Grasse
A l’origine, les cuirs, bien que de bonne qualité, sentent mauvais car le tannage est réalisé à l’aide d’excréments de chien, d’urine de cheval, voire d’excréments humains. Jean de Galimard, Seigneur de Seranon, est le fondateur de la corporation des gantiers-parfumeurs et à l’origine de la Parfumerie Galimard qu’il créa en 1747. Il eut l’idée de créer des gants en cuir parfumé dans des « bains de senteur », (eau de rose) et d’en offrir une paire à Catherine de Médicis.Elle est séduite par ce cadeau et ce gant parfumé se répand à la Cour et dans toute la haute société. La réputation de Grasse est faite !
Les tapisseries d'Aubusson
Les origines de la tapisserie à Aubusson, dans le département de la Creuse, se perdent dans les méandres de l’histoire et de la légende.Plusieurs théories s'affrontent pour expliquer l'implantation de ce savoir-faire sur les bords de la Creuse.Pour certains, cette pratique aurait été implantée par des sarrasins survivants de la déroute de leurs coreligionnaires à Poitiers en 732, qui se seraient installés dans la région.Georges Sand et d’autres auteurs du XIXe siècle, avançaient que cette pratique aurait été apportée par le prince Ottoman Zizim en exil à Bourganeuf (à 40 km d’Aubusson) à la fin du XVe siècle.Les premières tapisseries connues dans la région ont été produites en 1501 par les frères Augeraing. Dès cette époque, des communautés de tapissiers sont attestées à Aubusson et à Felletin.
Le marché de Noël
La tradition des marchés de Noël a son origine en Allemagne et... en Alsace.Les premières traces des marchés de Noël remontent au XIVe siècle en Allemagne et en Alsace, sous l'appellation "Marché de Saint Nicolas".Le premier document relatant un marché de Noël est daté de 1434 sous le règne de Frédéric II de Saxe, évoquant un "Striezelmarkt" qui a eu lieu à Dresde le lundi précédent Noël.Plus tard, la Réforme a perpétué la tradition en le rebaptisant "ChristKindlMarkt" (marché de l’Enfant Christ) pour lutter contre le culte des saints.Le marché de Noël de Strasbourg date de 1570, celui de Nuremberg de 1628.Au XIXe siècle, le Christkindelsmarkt de Strasbourg avait lieu 8 jours avant Noël et jusqu'à la messe de minuit.Un important renouveau, considéré comme commercial, a eu lieu au milieu des années 1990. De nombreuses villes en Europe ont instauré leurs propres marchés de Noël avec des chalets et parfois des attractions.
Le bouchon lyonnais
Grand symbole de la gastronomie lyonnaise, le bouchon est issu de la tradition des mâchons instaurée par les canuts, ouvriers de la soie. ... Si de nos jours le bouchon est un restaurant où l'on peut déguster des spécialités lyonnaises, à l'origine, le terme désigne un lieu où l'on peut « mâchonner ».
Le savon de Marseille
Les premiers savons remontent certainement aux égyptiens et l’invention du savon dur est attribuée aux gaulois. Cependant c’est dans le bassin méditerranéen que va très rapidement se développer la fabrication du savon. En effet, la Syrie voit naître le fameux savon d’Alep composé d’huile d’olive et d’huile de baies de laurier, de sel, de soude et d’eau. Lors des croisades, le savon d’Alep, l’ancêtre du savon de Marseille, arrive sur les côtes marseillaises : le savon de Marseille est né.
Les charentaises
Les charentaises apparurent, sous leur forme actuelle, sous le règne de Louis XIV. On les voyait essentiellement dans les belles demeures de la noblesse française. Mais ne vous y méprenez pas : ce ne sont pas les châtelains mais les valets qui avaient les charentaises aux pieds... En effet leurs maîtres leur demandaient de les revêtir avec un double objectif en tête. Les châtelains ne voulaient pas être dérangés par le bruit des allers et venues des domestiques. Rien de mieux donc qu'une semelle en feutre qui permettaient des déplacements sans aucun bruit : à cette époque, les charentaises étaient appelées "les silencieuses". L'autre but recherché était encore moins louable... Chacun sait que ces belles demeures abritaient des parquets massifs magnifiques qu'il fallait entretenir régulièrement pour qu'ils ne perdent pas leur lustre naturel. Grâce à leurs passages répétés avec leurs charentaises et leurs semelles en feutre, les valets briquaient les parquets, qui demeuraient brillants toute l'année !
Le melon
Le melon moderne, rond et musqué, serait originaire d'Arménie. Le roi Charles VIII l'aurait rapporté en France en 1495, au retour de sa malheureuse expédition à Naples. On le cultivait alors à Cantalupo, la résidence d'été des papes, près de Rome. Le melon Cantaloup, ou melon galeux, semble tirer son nom de cette provenance. C'est dans la région de Narbonne et dans le Comtat Venaissin, en terre pontificale, que cette espèce fut d'abord cultivée, avant de coloniser certaines parcelles, un siècle plus tard, en Touraine et en Anjou.En tout cas, à peine arrivé dans notre pays, le melon attisa les convoitises ! À tel point qu'un règlement, édicté cette même année 1495 par les deux seigneurs de Cavaillon, Clément de la Rovère et Toussaint de Villeneuve, prévoyait que « tout habitant, à l'exception des infirmes et des femmes enceintes, trouvé dans le bien d'autrui à cueillir des melons paiera pour chaque fruit la somme de six deniers ».
Date de dernière mise à jour : 03/03/2021