018-17/04/1993 : Olivier Debré «Rouge rythme bleu» n° 2797
EUROPA C.E.P.T. - Art contemporain
Olivier Debré «Rouge rythme bleu»
Lorsque l'on regarde un tableau d'Olivier Debré, on est tenté d'y lire la seule affirmation d'un grand champ "informel", pouvant aller parfois jusqu'à frôler le monochrome, que vient rythmer la présence de quelques signes et traces. Subtilement répartis, ces derniers semblent jouer comme incitations à circuler à l'intérieur du tableau faisant exister et vibrer d'autant la surface légère et fluide obtenue dans la coulée d'une couleur toujours très savamment dosée. Olivier Debré appartient en effet, depuis qu'il est apparu sur la scène artistique française et internationale, au milieu des années quarante, à une génération d'artistes pour qui, de ce côté-ci de l'Atlantique comme de l'autre, la peinture est "de surface", sans qu'on puisse à priori y déceler les intentions d'une quelconque référence à la réalité. Concernant l'artiste, les choses ne sont cependant pas aussi simples lorsqu'il s'agit d'entrer dans la radicalisation d'une classification qui isolerait d'un côté les peintres abstraits et de l'autre ceux liés à la figuration. En effet Olivier Debré a toujours insisté sur l'origine émotionnelle de ses œuvres évoquant souvent la ferveur qui l'anime lorsqu'il s'imprègne d'une atmosphère, d'une ambiance, ou du paysage qui a sollicité son inspiration, qu'il soit des bords de Loire ou d'ailleurs. Et s'il lui arrive de titrer l'une de ces œuvres "Rouge rythme bleu", il en est d'autres qui, dans leur intitulé, font plus directement référence au lieu qui les a motivées. "J'indique ma source d'inspiration, mais elle ne compte pas. Le peintre a une certaine conscience, un point de départ. Que le spectateur y voit autre chose n'est pas grave, c'est l'intensité qui importe et non pas l'histoire". Paysages extérieurs saisis dans leur essence mais intériorisés au point de devenir insaisissables, les grands tableaux d'Olivier Debré n'en restent pas moins cet incessant aller et retour entre nature et peinture que transcende la sensibilité d'un artiste qui définit son œuvre comme un subtil mélange "entre la sensation, la chose vue, la chose imaginée..."Maïten Bouisset.( Source : https://www.laposte.fr/ )
Mise en page : Michel DURAND-MEGRET ( signature )
Impression : Héliogravure Tirage : 16 455 095 ex
1er jour le 17 avril 1993 Retrait le 15 novembre 1996
Date de dernière mise à jour : 11/01/2019