005-24/04/2004 : Les animaux de la ferme n° 3663 à 3366
Les animaux de la ferme.
Après avoir consacré une série de timbres aux animaux des bois, La Poste célèbre les animaux de la ferme. Edmond Rostand, avec ironie, fit de la basse-cour le décor de Chantecler, William Shakespeare, dès la première scène de Hamlet, fait dire à l'un des personnages: "Le coq est la trompette du jour !"
Loin du Minotaure ou de la licorne, la vache, le lapin, le baudet ou la poule, ces êtres familiers, à poils ou à plumes, souvent cocasses, font cependant partie de la mémoire et de l'imaginaire des hommes. Quant à ceux qui doutent encore que les animaux ont une âme, ils doivent ignorer que les deux mots ont la même racine latine: anima, synonyme de souffle et de vie.
Dans le bestiaire de notre enfance, le lapin est sans doute celui dont l'image est la plus sympathique.
Pour les scientifiques, ce mammifère rongeur est un animal de la famille des lagomorphes. Pour nous, il est un personnage pittoresque dont la silhouette, aisément identifiable, est drolatique. Le lapin a quelque chose d'extravagant, de loufoque, de comique. Toujours un peu fébrile lorsqu'il se blottit au fond de son clapier, il est vif, rapide et bondissant dès que la liberté lui est rendue. Au point que Lewis Carroll en a fait le complice d'Alice au pays des merveilles, survolté mais toujours en retard, comme son cousin, le lièvre de La Fontaine. ( https://www.laposte.fr/toutsurletimbre )
Dans l'espèce des gallinacés, la poule est l'incontestable chef de file.
Bien sûr il est des poules exotiques comme celles de Guinée, de Numidie, de Carthage, de Pharaon, des poules de prestige comme celles de Houdan ou de Bresse, mais c'est à la poule de tous les jours, la poule de notre enfance, que va notre tendresse. Celle à qui l'on jette des grains de maïs et qui, dans ce ballet désordonné, tourne son regard incrédule en tous sens en picorant comme au hasard, la poule, avec une fierté un peu ridicule, caquette en se poussant du col.( https://www.laposte.fr/toutsurletimbre )
Issue de l'aurochs préhistorique, la vache nantaise, tout comme la parthenaise ou la poitevine, vécut d'abord dans les forêts gauloises. Puis, avec la nonchalance qu'on lui connaît et la bienveillance que son regard si doux laisse imaginer, elle s'approcha, peu à peu, des villages et de ses habitants. Il y a quelque chose de profondément affectif qui relie les hommes à la vache. On lui donne souvent un prénom, on lui parle, elle nous observe en ruminant avec lenteur, chassant les mouches importunes avec patience et délicatesse en regardant passer les trains. Rien ne semble pouvoir l'atteindre, la vache est indolente et gracieuse.( https://www.laposte.fr/toutsurletimbre )
Si l'âne a la réputation d'être têtu c'est qu'il est dur à la tâche et particulièrement fidèle à l'homme dont il est depuis toujours l'infatigable compagnon de labeur. L'aristocrate de l'espèce, si l'on devait le désigner, serait sans conteste le baudet du Poitou. Utilisé plus particulièrement pour la reproduction, il fut longtemps le pilier de l'économie locale. En l'accouplant avec des juments de race poitevine, on obtint des mules très prisées dont les ecclésiastiques et les magistrats du Moyen Age firent leur monture favorite. La race, récemment menacée, ne fut sauvegardée que par l'action menée par le Parc Naturel Régional du Marais Poitevin qui créa notamment une asinerie expérimentale. ( https://www.laposte.fr/toutsurletimbre )
Date de dernière mise à jour : 07/03/2021