011-11/06/2004 : Le Salon du Timbre 2004 n° BF 71
Le Salon du Timbre 2004
Jardins des Buttes Chaumont, du Luxembourg et des Tuileries à Paris et Parc Floral de Paris
S'il y avait des perroquets dans les arbres, ils parleraient latin »
affirmait l'écrivain Jules Vallès à propos du Luxembourg. Le parc du Sénat attire en effet depuis longtemps les étudiants de la Sorbonne et leurs savants professeurs. Clé de voûte du jardin, le palais du Luxembourg a été bâti au XVIIe siècle sur le modèle du palais Pitti, à la demande de la reine Marie de Médicis, originaire de Florence. Sous les fenêtres, s'étend un jardin à la française, caractérisé par sa symétrie et ses parterres fleuris en continu durant la belle saison, grâce à une savante sélection des essences. Ce modèle de classicisme est bordé par la terrasse "des reines" où s'alignent des statues de souveraines. Une forêt d'arbres en quinconce sert de transition entre le jardin français et le jardin anglais, aux sentiers courbes. Sur ces chemins propices à la rêverie, le promeneur se souvient de Rousseau, Diderot, Alfred de Musset, Victor Hugo, Charles Baudelaire ou Biaise Cendrars, qui aimaient se promener au Luxembourg, et d'Hemingway, qui, lorsqu'il avait faim et pas un sou, venait y voler un pigeon pour son dîner!
Plus récent, le parc haussmannien des Buttes-Chaumont entretient l'illusion de la montagne à Paris. De 1864 à 1867, l'ancien "mont chauve", dont la contraction a donné Chaumont, au sol impropre aux plantations, est doté de terre végétale et agrémenté d'arbres, de pelouses, d'un lac, d'une grotte, d'une cascade, de chalets et d'un pont suspendu. Au sommet de l'île lacustre, est perchée une rotonde à huit colonnes, dessinée par l'architecte Gabriel Davioud (1823-1881) d'après le temple de la Sibylle des jardins romains de Tivoli. De ce mirador romantique raccordé par une passerelle aux cinq kilomètres de promenade, les promeneurs embrassent un panorama spectaculaire de Paris.
Les Tuileries, jardins du palais bâti pour Catherine de Médicis en lieu et place de manufactures de tuiles, au XVIe siècle, furent remodelées par André Le Nôtre en 1664. L'architecte-paysagiste élargit l'allée centrale et créa les fameux bassins où des générations d'enfants firent naviguer des petits bateaux aux voiles rapiécées, sous le regard fixe des statues de Nicolas Coustou, d'Antoine Coysevox ou d'Aristide Maillol. La promenade se développe d'est en ouest, de la Pyramide du Louvre à la place de la Concorde où se situe l'entrée principale. Au XIXe siècle, le parc fut agrandi par les jardins du Carrousel, après la démolition du palais des Tuileries, incendié lors de la Commune. Deux musées furent construits sur les terrasses encadrant le parc au nord et au sud : l'Orangerie, qui abrite les Nymphéas de Claude Monet depuis 1927, et le Jeu de Paume. A l'occasion du chantier du Grand Louvre, les Tuileries furent rénovées et l'on peut désormais s'asseoir aux terrasses des cafés nouvellement installés sous les marronniers, les tilleuls, les platanes ou les ormes.
Au Parc floral de Paris, les pins, les chênes et les hêtres prévalent, mais ce jardin, fondé sur l'esplanade du château de Vincennes à l'occasion des Floralies internationales de 1969, est surtout le royaume des fleurs : iris, dahlias, azalées et rhododendrons enveloppent de leur écrin bigarré les concerts et les expositions régulièrement organisés dans ce jardin. Du 26 juin au 4 juillet, le Parc floral accueille le Salon du Timbre 2004 : 22 000 m2 d'ateliers et d'animations ouverts au public désireux de tout apprendre sur l'art de fabriquer ou de collectionner des timbres, ou de voir ses passions (sport, nature ou bande dessinée) célébrées par le timbre-poste. Fabienne Gambrelle.( source :https://www.laposte.fr/toutsurletimbre )
Auteur : Christian BROUTIN ( signature )
Mise en page : Valérie BESSER
Impression : Héliogravure Tirage : 300 000 ex
1er jour le 11 juin 2004
Date de dernière mise à jour : 20/03/2021